jeudi 26 juillet 2012

Crise sociopolitique au Mali : Ces signes d’espoir

L’information a été donnée par nos confrères du journal « Les Echos « dans leur livraison du 23 juillet : la force de la Cédéao devrait bientôt être déployée à Bamako. Après s’être vigoureusement opposée à l’envoi de cette force pendant longtemps, l’ex-junte a lâché du lest. De bon augure dans la perspective de la décrispation de la crise sociopolitique que connaît le pays. En effet le Sud notamment la capitale Bamako vivait une insécurité qui a culminé avec l’agression du président par intérim, Dioncounda Traoré le 21 Mai 2012, deux mois jours pour jour après le coup d‘état du 22 Mars. Cette agression avait du reste conforté la Cédéao dans son projet d’envoi d’une force de 600 hommes pour sécuriser la capitale malienne et les organes de transition. Signes d'espoir Le moins que le puisse dire est que les lignes commencent à bouger lentement mais sûrement. L’acceptation de la force de la Cédéao est peut être le début d’une relative embellie dans les relations entre ce qui fut le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE) et l’organisation sous-régionale qui se regardaient en chiens de faïence avec pour conséquence immédiate, l’enlisement de la situation. Soucieuse d’apporter une solution à la crise malienne, l’Union européenne a exprimé, lundi dernier, sa disponibilité à prêter main forte au Mali dans le cadre du déploiement de cette force africaine, mais sous mandat de l’ONU. L’institution européenne évoque surtout une force de « stabilisation », seule gage pour enclencher le processus de reconquête des régions occupées du nord. Sans oublier l’annonce d’une prochaine reprise graduelle de sa coopération au développement. Autre signe d’espoir, le très probable come-back de Dioncounda Traoré ( annoncé pour la fin de la semaine) qui devrait permettre, sans doute, de finaliser le processus de formation d’un gouvernement d’union nationale amorcée sous la houlette du premier ministre Cheick Modibo Diarra et sur injonction de la CEDEAO. Ces derniers développements pourraient donner un nouveau souffle au climat sociopolitique actuel. Pour ce faire, il importe que chaque Malien, surtout la classe politique et la société, y mettent du sien en faisant l’effort de mettre sous le boisseau, antagonismes de chapelles et autres contingences pour emboucher la même trompette et regarder dans la même direction. Pour le bonheur du Mali.

Crise malienne : et si on aidait Cheick Modibo Diarra ?

Le premier ministre de transition, Cheick Modibo Diarra fait face aux feux roulants des critiques d’une partie de la classe politique. Pourtant,il a besoin du soutien de tous pour réussir sa mission. Le premier ministre, Cheick Modibo Diarra (CMD), est devenu la tête de Turc d’une bonne partie des hommes politiques maliens, en l’occurrence ceux estampillés FDR (Front pour la démocratie et la république). Toutes les occasions sont bonnes pour le sabrer et le vouer aux gémonies. On devient de plus en plus grincheux à son égard, on voit tout en noir dans ce qu’il entreprend. La pression monte d’un cran au fur et à mesure que la date butoir du 31 juillet pour la formation du gouvernement d’union nationale imposée par la Cédéao approche. Dernière trouvaille du FDR : il demande purement et simplement sa démission et celle de son gouvernement pour "incompétence et amateurisme". Cette décision, pour le moins radicale, est loin d’arranger une situation qui commençait pourtant à susciter un brin d’espoir avec les consultations entreprises par le Premier ministre en vue de la formation d'un gouvernement d'union nationale. Diabolisation Cette logique de ‘’diabolisation’’ du PM peut apparaître, in fine, aux yeux d’une bonne partie de l’opinion nationale, comme une campagne de dénigrement qui pourrait produire l’effet inverse : susciter la sympathie de nombre de Maliens. Nos compatriotes y voient une volonté de nuire gratuitement à un homme soucieux de servir sa patrie dans des circonstances difficiles. Son seul tort? Se trouver sur le chemin des hommes politiques cupides. Comme dirait le proverbe : « Il y a des limites à tirer sur la queue de l’âne ». Modibo est loin de convaincre réellement le peuple malien sur sa gestion, certes. Comme tout mortel, il traîne ses défauts et ses limites, tout "Marsien" qu’il puisse être. De là à lui mettre des bâtons dans les roues, il n'y a qu'un pas à pas franchir. La conséquence regrettable est qu'au delà de l’astrophysicien, c'est le peuple malien qui souffre. D’où la nécessité de songer à la formule tant chérie par l'ancien Premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) : « il faut savoir raison garder. » Il est illusoire, voire surréaliste de penser qu'en trois petits mois, CMD pourra d'un seul coup de baguette magique apporter une solution aux problèmes dont souffre le pays. Il n’a pas non plus la force d'Hercule pour nettoyer les très sales "écuries de la politique malienne" en un laps de temps très court. Ses détracteurs doivent savoir qu’ils jouissent eux d'un préjugé très défavorable auprès de l'opinion publique malienne, à cause de leur gestion calamiteuse de l’ère démocratique. Beaucoup de Maliens sont plutôt agacés
par les cris d’orfraie et les agitations des membres du FDR, qui n'ont pour seul but que de revenir aux affaires pour satisfaire leurs appétits gargantuesques. C’est pourquoi, contexte oblige, ils gagneraient à revoir leur copie pour apporter appui et assistance à l’enfant de Ségou dans la réussite de sa mission, dans l'intérêt du pays. En tout cas, le seul mot d’ordre ou slogan qui vaille doit être : je SCMD (je soutiens Cheick Modibo Diarra) et son équipe !

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