vendredi 25 juillet 2014

Nation : IBK en osmose avec le peuple

Le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita est convaincu qu’il est le président de tous les Maliens et qu’à ce titre, les problèmes du pays requièrent l’implication de tous. Voilà qui justifie la décision présidentielle de convoquer, du mercredi 23 au jeudi 24 juillet 2014 à Koulouba, toutes les forces vives de la nation autour de la question du nord. Ces consultations avaient les allures d’un véritable brainstorming en vue d’esquisser des solutions concrètes et viables au problème du nord dans la perspective des pourparlers d’Alger dont le premier round s’est achevé hier jeudi par la signature entre le gouvernement malien et les six groupes armés d’une feuille de route sur la cessation des hostilités . Devant les présidents des institutions de la République, les chefs des partis politiques et responsables de la société civile, le chef de l’Etat a fait le point de la rencontre d’Alger avant de revenir un tant soit sur la situation du Mali depuis la visite du premier Moussa Mara à Kidal en mai dernier. Le choix d’Alger a ceci d’important pour Ibrahim Boubacar Kéita que le pays de Bouteflika partage une position chère au Mali, c'est-à-dire pas d’indépendance ou d’autonomie et la présence en terre algérienne d’une forte colonie touarègue. « Le plus dur est venir à savoir les négociations sur le fond. A ce niveau il est important qu’en engageant le pays, l’on s’assure du soutien de toutes forces vives du pays. De la même manière nous devons demander que les groupes armés retournent aux positions d’avant le 17 mai 2014. Avant cette date, le gouverneur, les forces armées et de sécurité étaient à Kidal. Aujourd’hui l’Etat malien a disparu d’une bonne partie du nord du Mali(…)», a déclaré Tiébilé Dramé à l’issue de la rencontre avec le président de la République. Le président du parti du Bélier blanc a invité le chef de l’Etat à saisir plus vite la communauté internationale pour que cette situation change avant de l’inviter à ne pas tomber dans le piège des négociations longues. Le Pr Mamadou Kassa Traoré de la majorité présidentielle a apprécié l’engagement des chefs de partis politiques, toutes tendances confondues, à s’entendre et à s’unir pour aller vers une union autour du Mali. Même impression chez Mamadou Bakary Sangaré dit de la Convention sociale démocrate (CDS Mogotiguiya) qui s’est réjoui de la communion d’esprit à l’égard du président de la République par rapport au nord. Devant les représentants de la société civile, des leaders religieux des anciens premiers et hommes de médias, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, a insisté sur la recherche d’une solution rapide à la question nord et l’impérieuse nécessité d’équiper l’armée malienne mal en point. « L’Etat a le devoir, quel que soit ce qui s’est passé, de reconstruire l’armée malienne. Quoiqu’on dise, quels que soient les cris d’orfraie par rapport à nos efforts d’armement, nous allons continuer nos efforts à le faire. Il n’y a pas d’autres solutions pour nous, l’armée du Mali sera équipée inchallah », a martelé le chef suprême des armées. L’occasion a été mise à profit pour évoquer d’autres sujets brûlants de l’heure comme la situation de l’école malienne. A la fin des échanges fructueux et enrichissants, les interlocuteurs du chef de l’Etat ont reconnu avoir été édifiés sur plusieurs dossiers avant d’appeler les Maliens à l’entente pour relever les défis.

mardi 8 juillet 2014

Billet : Ramadan ou le triomphe de l’ostentation

Réputé être le mois par excellence de la solidarité, de l’entraide et d’assistance sociale, le mois de ramadan est devenu l’occasion rêvée pour les hommes politiques et autres narcissiques d’afficher leur soudaine et curieuse propension pour la religion musulmane. Bonjour les pratiques ostentatoires. Des opérations ‘’Sunakari’’(rupture du jeûne) sont légion. chacun y va de sa trouvaille. Le hic est que tout se passe à grand renfort médiatique. Chaque cérémonie de dons se passe sous les objectifs des caméras et les flashes des photographes et journalistes mobilisés à cet effet. Des gros plans et interview à la télé, des articles dithyrambiques avec des photos du généreux donateur dans les journaux sont ensuite relayer par les médias pour immortaliser la cérémonie à toutes fins utiles. Du coup la misère des uns fait la publicité et la promotion des autres. Et voilà réussi un bon coup de com. La pratique, qui a pignon sur rue par ces temps qui courent, est pourtant aux antipodes des recommandations coraniques mais elle s’inscrit dans l’air du temps. On a point besoin de faire l’exégèse du Coran pour savoir que les actes de solidarité et d’entraide vis-à-vis de son prochain grâce à Dieu sont vivement recommandés et appréciés par le Créateur. Ces actes le seront encore mieux lorsqu’ils se passent sous le sceau de l’humilité et surtout de la discrétion. C’est le contraire du cirque auquel on assiste depuis le début de ce mois béni qui va boucler son dixième jour. Les hommes politiques qui ont généralement le flair subtil excellent le plus dans cette pratique. Ils en font une récupération pour gagner le cœur des âmes en détresse. La démarche qui n’est pas sans arrière-pensée, loin s’en faut. L’objectif étant de récolter les dividendes de ces gestes lors des prochaines joutes électorales. Jusqu’ici déconnectés de leur milieu naturel, ces hommes et femmes subitement piqués par le virus de la solidarité le temps du mois du ramadan, se rapprochent des nécessiteux comme attirés par une force magnétique. Les hommes politiques n’ont pas le monopole de cette rente religieuse. Des institutions de la République saisissent la balle au bon. Des sacs de sucre sont distribués à tout-va. Leur cible très spéciale: les journalistes. Le reste est facile à deviner. Des commerçants ainsi que d’autres particuliers bien lotis sur le plan financier se prêtent aussi volontiers au jeu. Histoire de se couvrir du respect et de la considération du quartier qui n’hésitera pas à lui trouver une place de choix au ‘’Panthéon’’ des âmes nobles. Des distributions de denrées alimentaires comme le sucre et la datte, la distribution des billets de banques à des pauvres gens, des vivres à la mosquée pour les besoins de la rupture du jeûne… sont les armes de séduction religieuse dégainées pour la circonstance. Ainsi va le ramadan en mode ostentatoire.

mardi 7 janvier 2014

Lutte contre la corruption : IBK à l’assaut d’un gros morceau

Dans son discours à la nation à l’occasion du nouvel an, le président de la République a réitéré sa volonté ferme de lutter contre la corruption. Pour convaincre les compatriotes de sa bonne foi, il n’a pas hésité de décréter 2014 comme année de la lutte contre la corruption. Plus d’un Malien a été séduit et enthousiasmé par la mesure présidentielle. Cependant beaucoup de compatriotes demeurent perplexes quant à sa traduction dans les actes tant ce mal s’est métastasé dans le corps social malien tel un cancer. Si la tâche est certes ardue, elle n’est pas impossible. La hargne, la pugnacité et le sens d’autorité prêtés au président sont autant d’atouts qui militent en sa faveur pour relever le challenge. Le combat présidentiel serait plus aisé à mener s’il bénéficie de l’adhésion du peuple. A ce niveau, rien n’est moins sûr. En effet la pratique de la corruption est bien ancrée dans les mœurs maliennes depuis des décennies. C’est surtout dans l’Administration où le mal est très prononcé. La corruption demeure pour bon nombre d’agents de l’Administration publique le moyen de pouvoir tirer leur épingle devant une situation salariale qui frise la misère. « Aucun fonctionnaire malien ne peut prétendre vivre de son salaire. Tous ces fonctionnaires qui roulent dans des voitures rutilantes et ayant de somptueuses maisons s’adonnent à des pratiques de corruption », tranchait sur le vif il y a quelques années un fonctionnaire malien de catégorie A, réduit à de terribles gymnastiques, à l’instar de la plupart de ses collègues, pour réaliser la prouesse de bouillir la marmite au quotidien comme on le dit prosaïquement. Cette boutade du pauvre fonctionnaire rappelle bien le cas des milliardaires maliens dont des fonctionnaires qui a défrayé la chronique sous le règne d’Alpha Oumar Konaré, lequel avait pourtant aussi montré sa détermination à lutter contre la corruption. Loin de s’ériger en donneur de leçons, la lutte contre la corruption doit aujourd’hui être doit comporter à notre sens des préalables. D’abord, il faut une méthode pédagogique avant toute lutte coercitive ou punitive. Ce qui ne veut pas du tout dire permissivité en la matière. En fait de méthode pédagogique, il s’agira d’engager de nouveau et de façon intensive une campagne de communication et de sensibilisation, à aussi bien des corrupteurs que des corrompus, sur les pertes et le manque à gagner qu’occasionne la corruption au Mali en prenant l’exemple sur les rapports du Vérificateur général ou de la CASCA (Cellule d’appui aux services de contrôle de l’Administration). Ceci amènera sans doute les uns et les autres à comprendre que l’argent volé sur le dos des pauvres contribuables pouvait permettre de créer des dispensaires, des hôpitaux, des écoles des usines et bien d’autres infrastructures de développement. Ceci amènera aussi les citoyens maliens à cesser de cautionner souvent de façon inconsciente les pratiques de corruption. En effet un directeur ou un ministre qui quitte son poste sans faire des réalisations onéreuses et ostentatoires comme l’achat des voitures, la constriction des maisons ou aller en nouvelles noces, il est tout simplement taxé de maudit. Au même moment celui qui pille les caisses de son service, est adulé, voire salué pour sa fulgurante ascension sociale. Même si nul n’est censé ignorer la loi comme pourraient objecter certains, cette méthode aurait le mérite de clouer le bec à ceux qui pourraient se cacher derrière le paravent de l’acharnement, règlements de compte ou autres fallacieux prétextes. Un autre préalable à la lutte contre la corruption demeure sans doute la nécessité absolue de revoir à la hausse les salaires maliens qui ne permettent pas aux bénéficiaires de vivre dignement. Avec des salaires considérés comme des primes, il n’est pas facile de voir disparaître la corruption comme par enchantement. Et c’est bien après cette étape que la machine doit être mise en branle pour traquer les délinquants financiers ainsi que toutes autres personnes s coupables de corruption. Le coup est d’autant plus jouable que le régime IBK a déjà annoncé les couleurs au niveau de la justice par l’inculpation des magistrats, très craints et supposés intouchables, au comportement peu orthodoxe. Ce, après celle du général de corps d’armée, Amadou Haya Sanogo, coupable d’un mauvais calcul pour paraphraser le président IBK. En tout état de cause, l’alerte est donnée, il ne reste plus qu’à souhaiter bon vent au Kenkelentigui !

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