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jeudi 23 juin 2016
Décès de Sékou Diarra : Le combattant infatigable a déposé les armes
Sékou Diarra a dédié sa vie à la défense des causes justes et à la promotion valeurs humanistes.
Dans l’après-midi de ce lundi 07 septembre 2015, la grande faucheuse s’est acharnée sur une figure emblématique du mouvement associatif et pionnier de l’alter mondialisme dans notre pays : il s’agit de Sékou Diarra qui a perdu le combat que nul mortel ne peut gagner ici-bas, à l’âge de 56 ans. Mort, où est ta gloire ? La foule déferlante qui l’accompagné à sa dernière demeure au cimetière de Lafiabougou, le mardi 8 septembre 2015, et les témoignages poignants des voisins, amis, camarades de lutte et autres collaborateurs ont fini de convaincre sur les qualités humaine, sociale, morale et éthique d’un homme qui forçait l’admiration et le respect au prime abord. Les propos de l’Ambassadeur du Royaume des Pays-Bas au Mali (où il travaillait au moment de son décès en qualité de conseiller technique chargé de développement durable), qui a estimé que Sékou Diarra laissera un vide difficile à combler, en étaient une illustration éloquente. Tout comme les propos de ce vieil homme, voisin du défunt, qui déclara avec un zeste d’émotion, devant la dépouille de Sékou Diarra : « Dans le voisinage, Sékou Diarra était irréprochable. Il respecte tout le monde, il n’a causé de mal à personne. ». Il serait fastidieux pour moi d’égrener le chapelet d’actes et actions d’altruisme et de bonté qu’il a accomplis à ses prochains.
Combattant inlassable, Sékou Diarra en imposait par sa grande culture générale, son dévouement dans la défense des couches faibles. Il aura été, durant toute sa vie, un encadreur volontaire pour beaucoup de jeunes dans leurs projets, un soutien pour des personnes lésées dans leurs droits, un espoir pour des personnes démunies et un directeur de conscience pour bien de jeunes en manque de repères. Bourreau du travail, la journée s’avérait courte pour celui qui se réveillait aux aurores pour ne dormir que tard dans la nuit. Même la maladie qui le fatiguait depuis un certain n’a entamé en rien à son engagement et sa détermination.
Sans tambour ni trompette, avec la modestie qui le caractérisait, il a porté haut la voix du Mali dans les fora à travers ses multiples interventions aux quatre coins du Mali. Autant il pourfendait le libéralisme sauvage à l’origine du chaos actuel qui sévit dans le monde, autant il tançait l’attitude peu patriotique d’une élite dépeinte comme une bourgeoisie compradore locale qui fait main basse sur les richesses du pays au détriment de la grande majorité de la population plongée dans la misère. Christian Aid Mali, Jubilée 2000 puis CAD Mali (Coalition africaine Dette et Développement), CADTM (Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde), Helvetas Mali et son parti politique SADI, ont été autant de tribunes qui lui ont permis de défendre ses idéaux et ses convictions avec force conviction. Ingénieur en en Elévage formé à l’IPR de Katibougou et diplômé en politiques économiques et de développement à l’université catholique Louvain-la-Neuve en Belgique, Sékou Diarra a tiré sa révérence sans voir la concrétisation de certains projets qui lui tenaient à cœur. Au nombre de ceux-ci figure l’ouverture de l’université agricole CIFA (Centre intégré de formation agronomique/ Université Rurale Agro écologie à Kalabambougou en commune IV du district de Bamako.
Vos œuvres et tes combats ne tomberont pas en déshérence. Elles seront portées par ceux qui ont blanchi sous le harnais de votre sagesse, abnégation et de votre perspicacité. Dors en paix combattant ! Ainsi va la vie.
vendredi 25 juillet 2014
Nation : IBK en osmose avec le peuple
Le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita est convaincu qu’il est le président de tous les Maliens et qu’à ce titre, les problèmes du pays requièrent l’implication de tous. Voilà qui justifie la décision présidentielle de convoquer, du mercredi 23 au jeudi 24 juillet 2014 à Koulouba, toutes les forces vives de la nation autour de la question du nord. Ces consultations avaient les allures d’un véritable brainstorming en vue d’esquisser des solutions concrètes et viables au problème du nord dans la perspective des pourparlers d’Alger dont le premier round s’est achevé hier jeudi par la signature entre le gouvernement malien et les six groupes armés d’une feuille de route sur la cessation des hostilités . Devant les présidents des institutions de la République, les chefs des partis politiques et responsables de la société civile, le chef de l’Etat a fait le point de la rencontre d’Alger avant de revenir un tant soit sur la situation du Mali depuis la visite du premier Moussa Mara à Kidal en mai dernier. Le choix d’Alger a ceci d’important pour Ibrahim Boubacar Kéita que le pays de Bouteflika partage une position chère au Mali, c'est-à-dire pas d’indépendance ou d’autonomie et la présence en terre algérienne d’une forte colonie touarègue.
« Le plus dur est venir à savoir les négociations sur le fond. A ce niveau il est important qu’en engageant le pays, l’on s’assure du soutien de toutes forces vives du pays. De la même manière nous devons demander que les groupes armés retournent aux positions d’avant le 17 mai 2014. Avant cette date, le gouverneur, les forces armées et de sécurité étaient à Kidal. Aujourd’hui l’Etat malien a disparu d’une bonne partie du nord du Mali(…)», a déclaré Tiébilé Dramé à l’issue de la rencontre avec le président de la République. Le président du parti du Bélier blanc a invité le chef de l’Etat à saisir plus vite la communauté internationale pour que cette situation change avant de l’inviter à ne pas tomber dans le piège des négociations longues. Le Pr Mamadou Kassa Traoré de la majorité présidentielle a apprécié l’engagement des chefs de partis politiques, toutes tendances confondues, à s’entendre et à s’unir pour aller vers une union autour du Mali. Même impression chez Mamadou Bakary Sangaré dit de la Convention sociale démocrate (CDS Mogotiguiya) qui s’est réjoui de la communion d’esprit à l’égard du président de la République par rapport au nord.
Devant les représentants de la société civile, des leaders religieux des anciens premiers et hommes de médias, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, a insisté sur la recherche d’une solution rapide à la question nord et l’impérieuse nécessité d’équiper l’armée malienne mal en point. « L’Etat a le devoir, quel que soit ce qui s’est passé, de reconstruire l’armée malienne. Quoiqu’on dise, quels que soient les cris d’orfraie par rapport à nos efforts d’armement, nous allons continuer nos efforts à le faire. Il n’y a pas d’autres solutions pour nous, l’armée du Mali sera équipée inchallah », a martelé le chef suprême des armées. L’occasion a été mise à profit pour évoquer d’autres sujets brûlants de l’heure comme la situation de l’école malienne. A la fin des échanges fructueux et enrichissants, les interlocuteurs du chef de l’Etat ont reconnu avoir été édifiés sur plusieurs dossiers avant d’appeler les Maliens à l’entente pour relever les défis.
mardi 8 juillet 2014
Billet : Ramadan ou le triomphe de l’ostentation
Réputé être le mois par excellence de la solidarité, de l’entraide et d’assistance sociale, le mois de ramadan est devenu l’occasion rêvée pour les hommes politiques et autres narcissiques d’afficher leur soudaine et curieuse propension pour la religion musulmane. Bonjour les pratiques ostentatoires. Des opérations ‘’Sunakari’’(rupture du jeûne) sont légion. chacun y va de sa trouvaille. Le hic est que tout se passe à grand renfort médiatique. Chaque cérémonie de dons se passe sous les objectifs des caméras et les flashes des photographes et journalistes mobilisés à cet effet. Des gros plans et interview à la télé, des articles dithyrambiques avec des photos du généreux donateur dans les journaux sont ensuite relayer par les médias pour immortaliser la cérémonie à toutes fins utiles. Du coup la misère des uns fait la publicité et la promotion des autres. Et voilà réussi un bon coup de com. La pratique, qui a pignon sur rue par ces temps qui courent, est pourtant aux antipodes des recommandations coraniques mais elle s’inscrit dans l’air du temps.
On a point besoin de faire l’exégèse du Coran pour savoir que les actes de solidarité et d’entraide vis-à-vis de son prochain grâce à Dieu sont vivement recommandés et appréciés par le Créateur. Ces actes le seront encore mieux lorsqu’ils se passent sous le sceau de l’humilité et surtout de la discrétion. C’est le contraire du cirque auquel on assiste depuis le début de ce mois béni qui va boucler son dixième jour. Les hommes politiques qui ont généralement le flair subtil excellent le plus dans cette pratique. Ils en font une récupération pour gagner le cœur des âmes en détresse. La démarche qui n’est pas sans arrière-pensée, loin s’en faut. L’objectif étant de récolter les dividendes de ces gestes lors des prochaines joutes électorales. Jusqu’ici déconnectés de leur milieu naturel, ces hommes et femmes subitement piqués par le virus de la solidarité le temps du mois du ramadan, se rapprochent des nécessiteux comme attirés par une force magnétique.
Les hommes politiques n’ont pas le monopole de cette rente religieuse. Des institutions de la République saisissent la balle au bon. Des sacs de sucre sont distribués à tout-va. Leur cible très spéciale: les journalistes. Le reste est facile à deviner. Des commerçants ainsi que d’autres particuliers bien lotis sur le plan financier se prêtent aussi volontiers au jeu. Histoire de se couvrir du respect et de la considération du quartier qui n’hésitera pas à lui trouver une place de choix au ‘’Panthéon’’ des âmes nobles. Des distributions de denrées alimentaires comme le sucre et la datte, la distribution des billets de banques à des pauvres gens, des vivres à la mosquée pour les besoins de la rupture du jeûne… sont les armes de séduction religieuse dégainées pour la circonstance. Ainsi va le ramadan en mode ostentatoire.
mardi 7 janvier 2014
Lutte contre la corruption : IBK à l’assaut d’un gros morceau
Dans son discours à la nation à l’occasion du nouvel an, le président de la République a réitéré sa volonté ferme de lutter contre la corruption. Pour convaincre les compatriotes de sa bonne foi, il n’a pas hésité de décréter 2014 comme année de la lutte contre la corruption. Plus d’un Malien a été séduit et enthousiasmé par la mesure présidentielle. Cependant beaucoup de compatriotes demeurent perplexes quant à sa traduction dans les actes tant ce mal s’est métastasé dans le corps social malien tel un cancer. Si la tâche est certes ardue, elle n’est pas impossible. La hargne, la pugnacité et le sens d’autorité prêtés au président sont autant d’atouts qui militent en sa faveur pour relever le challenge. Le combat présidentiel serait plus aisé à mener s’il bénéficie de l’adhésion du peuple. A ce niveau, rien n’est moins sûr.
En effet la pratique de la corruption est bien ancrée dans les mœurs maliennes depuis des décennies. C’est surtout dans l’Administration où le mal est très prononcé. La corruption demeure pour bon nombre d’agents de l’Administration publique le moyen de pouvoir tirer leur épingle devant une situation salariale qui frise la misère. « Aucun fonctionnaire malien ne peut prétendre vivre de son salaire. Tous ces fonctionnaires qui roulent dans des voitures rutilantes et ayant de somptueuses maisons s’adonnent à des pratiques de corruption », tranchait sur le vif il y a quelques années un fonctionnaire malien de catégorie A, réduit à de terribles gymnastiques, à l’instar de la plupart de ses collègues, pour réaliser la prouesse de bouillir la marmite au quotidien comme on le dit prosaïquement. Cette boutade du pauvre fonctionnaire rappelle bien le cas des milliardaires maliens dont des fonctionnaires qui a défrayé la chronique sous le règne d’Alpha Oumar Konaré, lequel avait pourtant aussi montré sa détermination à lutter contre la corruption.
Loin de s’ériger en donneur de leçons, la lutte contre la corruption doit aujourd’hui être doit comporter à notre sens des préalables. D’abord, il faut une méthode pédagogique avant toute lutte coercitive ou punitive. Ce qui ne veut pas du tout dire permissivité en la matière. En fait de méthode pédagogique, il s’agira d’engager de nouveau et de façon intensive une campagne de communication et de sensibilisation, à aussi bien des corrupteurs que des corrompus, sur les pertes et le manque à gagner qu’occasionne la corruption au Mali en prenant l’exemple sur les rapports du Vérificateur général ou de la CASCA (Cellule d’appui aux services de contrôle de l’Administration). Ceci amènera sans doute les uns et les autres à comprendre que l’argent volé sur le dos des pauvres contribuables pouvait permettre de créer des dispensaires, des hôpitaux, des écoles des usines et bien d’autres infrastructures de développement. Ceci amènera aussi les citoyens maliens à cesser de cautionner souvent de façon inconsciente les pratiques de corruption. En effet un directeur ou un ministre qui quitte son poste sans faire des réalisations onéreuses et ostentatoires comme l’achat des voitures, la constriction des maisons ou aller en nouvelles noces, il est tout simplement taxé de maudit. Au même moment celui qui pille les caisses de son service, est adulé, voire salué pour sa fulgurante ascension sociale. Même si nul n’est censé ignorer la loi comme pourraient objecter certains, cette méthode aurait le mérite de clouer le bec à ceux qui pourraient se cacher derrière le paravent de l’acharnement, règlements de compte ou autres fallacieux prétextes. Un autre préalable à la lutte contre la corruption demeure sans doute la nécessité absolue de revoir à la hausse les salaires maliens qui ne permettent pas aux bénéficiaires de vivre dignement. Avec des salaires considérés comme des primes, il n’est pas facile de voir disparaître la corruption comme par enchantement. Et c’est bien après cette étape que la machine doit être mise en branle pour traquer les délinquants financiers ainsi que toutes autres personnes s coupables de corruption. Le coup est d’autant plus jouable que le régime IBK a déjà annoncé les couleurs au niveau de la justice par l’inculpation des magistrats, très craints et supposés intouchables, au comportement peu orthodoxe. Ce, après celle du général de corps d’armée, Amadou Haya Sanogo, coupable d’un mauvais calcul pour paraphraser le président IBK. En tout état de cause, l’alerte est donnée, il ne reste plus qu’à souhaiter bon vent au Kenkelentigui !
lundi 9 septembre 2013
Nouveau gouvernement : Un si étrange mélange hétérogène
Fin du suspense. La liste du nouveau gouvernement est connue depuis hier après-midi. Riche de 34 membres, l’équipe de Oumar Tamam Ly est un savant mélange d’anciens et nouveaux ministres. Ils sont 19 ministres à étrenner l’étoffe ministérielle pendant, 7 de la Transition rempilent et 8 reviennent après avoir servi les deux premiers présidents de l’ère démocratique à savoir Alpha Ouamr Konaré et Amadou Toumani Touré. Si la nomination du nouveau premier ministre avait suscité un certain engouement chez les Maliens, cela est loin d’être le cas avec le nouveau gouvernement. L’architecture gouvernementale est, à quelques exceptions près, loin du changement de tête auquel s’attentaient les compatriotes lassés de voir sans discontinuer certains visages dans la gestion des affaires publiques depuis deux décennies. L’argument selon lequel le nouvel attelage gouvernement est chargé d’évacuer les urgences du moment pour baliser le chemin pour la suite d’ci les élections législatives, convainc peu de personnes. Car, estime-t-on, il y a beaucoup d’hommes et de femmes de valeur inconnus jusque-là qui pouvaient bien faire valoir leurs compétences. Et l’on ne peut pas avoir la prétention de faire du nouveau avec du vieux.
Concernant les ministres rescapés de la Transition, si le maintien des ministres Moussa Sinko Coulibaly(Administration territoriale, de la Décentralisation et de Collectivités locales) et Tiéman Hubert Coulibaly( Domaines de l’Etat et des Affaires foncières) peut être apprécié pour les résultats engrangés par ces personnalités, l’on comprend difficilement qu’on ait fait les yeux doux à d’autres qui n’ont manifestement rien réalisé de particulier sous la gouvernance transitoire. Contre toute attente on a trouvé des moyens de se débarrasser des gens qui ont pourtant convaincu tout le Mali sur leur compétence et intégrité morale. Parmi ceux-ci, il convient de citer Malick Coulibaly et Tiénan Coulibaly, respectivement anciens ministres de la Justice, garde des Sceaux et ministre du de l’Economie, des Finances et du Budget ensuite ministre du commerce.
A la décharge du nouveau pouvoir, les revenants ont, pour la plupart donné de bonnes impressions lors de leur passage dans le gouvernement et jouissent d’une compétence avérée dans la gestion. C’est cas par exemple de l’actuelle titulaire du ministère de l’Economie et des Finances et ancienne ministre des domaines de l’Etat, des affaires foncières et de la Communication sous Alpha, Mme Bouaré Fily Sissoko qui continue de faires ses preuves dans l’institution internationale comme la Banque mondiale. Par contre le retour de Moustapha Dicko dans le gouvernant en qualité de ministre de l’Enseignement supérieur laisse perplexe plus d’un. Les deux passages qu’il a faits sous Alpha Oumar Konaré à la tête de l’éducation n’ont produit que des résultats très peu convaincants.
L’arrivée de jeunes ministres à l’image du maire de la commune IV du district de Bamako Moussa Mara, à l’Urbanisme et de la politique de la ville ainsi que Mahamane Baby à l’emploi et à la formation professionnelle est un signal fort. Tout comme la décision de dédier tout un ministère à la à la Réconciliation nationale et du développement et des Régions du Nord
Mali : Aidez le soldat IBK !
Tapis rouge pour IBK. Demain mercredi, le tout nouveau président malien Ibrahim Boubacar Kéïta prendra officiellement fonction après sa prestation de serment. L’home entame son magistère avec un préjugé favorable d’être le président le plus légitime de l’histoire du Mali au regard du taux de participation et le score record du scrutin qui l’a porté à la tête de l’Etat. Cette belle embellie cache pourtant mal les défis qui jonchent la route de la colline Koulouba qu’il va arpenter désormais pendant cinq ans. Le porte-étendard du Rassemblement pour le Mali(RPM) hérite d’un Mali presque à terre qui a besoin d’une thérapie de choc pour se relever. C’est d’ailleurs conscient de cette situation pour le moins chaotique que les Maliens lui ont préféré aux autres candidats à la présidentielle passée, confiants qu’ils sont, en sa capacité de leur mener à la ‘’terre promise’’. Plus que jamais la confiance de Maliens se mesure à l’aune de leurs attentes. Du pain sur la planche du Kankeletigui qui doit se faire fort pour mettre un gouvernement compétent qui ne doit pas observer de round d’observation comme diraient les sportifs.
Mais que l’on ne se fasse d’illusion. Le nouveau président a beau avoir la volonté restaurer l’honneur des Maliens et assurer leur bonheur, il n’y parviendra que lorsque ceux-ci le voudront et l’y aideront. Comme dirait le dicton de chez nous : « on se peut pas raser la tête d’une personne à son absence ». L’onction populaire qui s’est exprimé en faveur de IBK dans les urnes doit l’être davantage au quotidien pour soutenir président et son équipe à répondre à leurs aspirations profondes. Dix ans de pratiques tordues, malsaines sur fond d’un laisser aller et d’une permissivité incroyables avaient fini de pervertir un bonne partie des Maliens. Comme inverser cette fâcheuse tendance ? Il leur faudra donc accepter de faire une cure ‘’comportementale’’, une condition indispensable d’accompagner leur joker.
Les fonctionnaires doivent arrêter de voir en la fonction publique une sinécure et un haut lieu de business, favoritisme de népotisme, de favoritisme de corruption. Les acteurs de l’école doivent accepter ramener l’école à l’école et la sortir des contingences politiques pour donner lui donner ses lettres de noblesse. Les hommes politiques doivent accepter de mettre l’intérêt du pays devant leurs intérêts personnels et égoïstes. Ils doivent cesser de voir en l’Etat une vache laitière pour eux et leurs entourages. Et porter en bandoulière une certaine éthique qui n’est du reste pas antinomique à la politique comme pourraient le penser certains. Les juges doivent accepter de sortir de la logique d’une justice à deux vitesses qui lèsent les pauvres au profit de ceux qui distribuent à la pelle les espèces sonnantes et trébuchantes. Les acteurs de la santé doivent rendre service en ne perdant pas de vue le serment prêté en obtenant le diplôme. La liste des secteurs appelés à changer n’est pas exhaustive. Comme on peut bien voir, le changement ne se réalisera pas par des cantiques ou des gesticulations mais par un changement de comportement. C’est à ce prix que les Maliens pourront aider le tout nouveau président à traduire en actes concrets ses promesses de campagne.
IBK et la fin la fin de la jachère politique
C’est ce matin,20 août, à 11 heures précises que la Cour constitutionnelle va donner les résultats définitifs du scrutin de 11 août dernier remporté par Ibrahim Boubacar Kéita avec 78,% face à son challenger Soumaïla Cisssé avec 22%. L’audience de ce matin ne vise en réalité qu’à confirmer le raz-de marée électoral du candidat du Rassemblement pour le Mali(RPM) après la décision de Soumaïla Cissé de n’introduire aucune requête auprès de la Cour constitutionnelle. Au moment ou l’ancien premier ministre s’apprête à occuper la très convoitée chaise de Koulouba, le chemin de la colline du pouvoir est jonché de défis aussi cruciaux les uns les autres. Les attentes des Maliens sont d’autant plus grandes que l’arrivée du Kankelentigui (homme de parole) est perçue comme la solution aux maux dont a souffert le pays ces dix dernières années. Des maux dont l’origine, selon la vox populi, sont la résultante de la faiblesse ou l’effritement de l’autorité de l’Etat dont le seul restaurateur désigné est IBK il a en administré la preuve par le passé. Pour les Maliens il est comme Hercule qui doit nettoyer les écuries maliennes.
Le mal qui a surtout gangréné le corps démocratique malien est sans aucun doute le consensus inauguré par l’ancien président ATT. Le consensus qui est dans son essence antinomique à la démocratie. Une opposition aphone rivalisait avec une société civile pusillanime dans l’art de décrocher des strapontins. Les partis politiques dans leur écrasante majorité ont préféré surfer sur la vague du suivisme pour ne pas être sevré des avantages du pouvoir. La nouvelle trouvaille a longtemps donné le change tant au plan national qu’à l’extérieur à telle enseigne que le Mali était cité à tout bout champ comme la vitrine démocratique au sud du Sahara. ‘’La supercherie politique’’, selon un observateur de la scène politique malienne a, in fine, montré ses limites avec le résultat qu’on connaît.
Le Mali de ATT avait ainsi fini de réunir les ingrédients de la jachère démocratique, après les dix ans de labour démocratique sous Alpha Oumar Konaré, le Mali a pendant dix ans, connu ce qu’on pourrait appeler la jachère démocratique. Cette pratique qui consiste en agriculture à laisser un terrain se reposer pendant quelques temps pour se fortifier. C’est du moins ce qu’on espère pour la démocratie malienne qui, dit-on, va retrouver son tempo réel avec le nouveau locataire de Koulouba. Son charisme, son expérience et sa fermeté sont autant de préjugés favorables qui plaident en sa faveur. Pour y arriver, il doit cependant rompre d’avec les méthodes d’ATT qui se résumaient à plaire à tout le monde et à réunir tous les acteurs politiques autour de la marmite sur fond de corruption et de permissivité occasionnant du coup une sclérose démocratique au détriment du développement du pays.IBK doit éviter le piège de ces hommes politiques qui se comportent comme de véritables girouettes qui prennent le sens du vent, n’ont aucune conviction et n’apporte aucune valeur ajoutée à l’exercice du pouvoir. En revanche il doit toujours essayer d’être en phase avec les masses populaires qui l’ont porté au sommet de l’Etat et dont le bonheur, a-t-il promis, sera assuré son son magistère.