lundi 9 septembre 2013

IBK et la fin la fin de la jachère politique

C’est ce matin,20 août, à 11 heures précises que la Cour constitutionnelle va donner les résultats définitifs du scrutin de 11 août dernier remporté par Ibrahim Boubacar Kéita avec 78,% face à son challenger Soumaïla Cisssé avec 22%. L’audience de ce matin ne vise en réalité qu’à confirmer le raz-de marée électoral du candidat du Rassemblement pour le Mali(RPM) après la décision de Soumaïla Cissé de n’introduire aucune requête auprès de la Cour constitutionnelle. Au moment ou l’ancien premier ministre s’apprête à occuper la très convoitée chaise de Koulouba, le chemin de la colline du pouvoir est jonché de défis aussi cruciaux les uns les autres. Les attentes des Maliens sont d’autant plus grandes que l’arrivée du Kankelentigui (homme de parole) est perçue comme la solution aux maux dont a souffert le pays ces dix dernières années. Des maux dont l’origine, selon la vox populi, sont la résultante de la faiblesse ou l’effritement de l’autorité de l’Etat dont le seul restaurateur désigné est IBK il a en administré la preuve par le passé. Pour les Maliens il est comme Hercule qui doit nettoyer les écuries maliennes. Le mal qui a surtout gangréné le corps démocratique malien est sans aucun doute le consensus inauguré par l’ancien président ATT. Le consensus qui est dans son essence antinomique à la démocratie. Une opposition aphone rivalisait avec une société civile pusillanime dans l’art de décrocher des strapontins. Les partis politiques dans leur écrasante majorité ont préféré surfer sur la vague du suivisme pour ne pas être sevré des avantages du pouvoir. La nouvelle trouvaille a longtemps donné le change tant au plan national qu’à l’extérieur à telle enseigne que le Mali était cité à tout bout champ comme la vitrine démocratique au sud du Sahara. ‘’La supercherie politique’’, selon un observateur de la scène politique malienne a, in fine, montré ses limites avec le résultat qu’on connaît. Le Mali de ATT avait ainsi fini de réunir les ingrédients de la jachère démocratique, après les dix ans de labour démocratique sous Alpha Oumar Konaré, le Mali a pendant dix ans, connu ce qu’on pourrait appeler la jachère démocratique. Cette pratique qui consiste en agriculture à laisser un terrain se reposer pendant quelques temps pour se fortifier. C’est du moins ce qu’on espère pour la démocratie malienne qui, dit-on, va retrouver son tempo réel avec le nouveau locataire de Koulouba. Son charisme, son expérience et sa fermeté sont autant de préjugés favorables qui plaident en sa faveur. Pour y arriver, il doit cependant rompre d’avec les méthodes d’ATT qui se résumaient à plaire à tout le monde et à réunir tous les acteurs politiques autour de la marmite sur fond de corruption et de permissivité occasionnant du coup une sclérose démocratique au détriment du développement du pays.IBK doit éviter le piège de ces hommes politiques qui se comportent comme de véritables girouettes qui prennent le sens du vent, n’ont aucune conviction et n’apporte aucune valeur ajoutée à l’exercice du pouvoir. En revanche il doit toujours essayer d’être en phase avec les masses populaires qui l’ont porté au sommet de l’Etat et dont le bonheur, a-t-il promis, sera assuré son son magistère.

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