mardi 21 février 2012

Campagne électorale au Sénégal La montée de la violence


Après une deuxième semaine particulièrement tendue, les Sénégalais amorcent à partir d’aujourd’hui le dernier virage de la campagne électorale. Avec la peur de vivre une escalade de la violence.
La semaine écoulée, la deuxième de la campagne électorale de la présidentielle du 26 février prochain, a été tendue au Sénégal entre les protagonistes. En face une opposition qui compte faire flèche de tout bois pour contraindre le président sortant Abdoulaye Wade à retirer sa candidature, lequel reste droit dans ses bottes et se dit confiant à rempiler dès le premier tour.
Regroupée au sein du M23 (regroupement des partis de l’opposition et de la société civile), l’opposition a décidé de faire front commun en focalisant son programme de campagne sur le retrait de la candidature « inconstitutionnelle » de Wade, à l’exception de l’ancien premier ministre Macky Sall, qui a décidé de faire cavalier seul. Mercredi dernier, une manifestation de l’opposition à la place de l’indépendance (centre de Dakar) a été empêchée par la police à coup de gaz lacrymogènes. Déjà le 7 février dernier, une première manifestation de l’opposition, qui allait de l’Université Cheikh Anta Diop au ministère de l’intérieur a été stoppée net par un imposant dispositif policier au niveau de la Poste de la Médina. Toujours à Dakar la police a vigoureusement dispersé, jeudi dernier, un rassemblement des rappeurs mouvement Y’en a marre à la place de l’Obélisque. Le mouvement voulait y faire un Fanaane (passer la nuit en wolof) pour demander le départ de Wade. Trois leaders du mouvement et plusieurs manifestants on été arrêtés par les policiers. Répondant aux gaz lacrymogènes, les jeunes manifestants ont jeté des pierres, déchiré des portraits de Wade et brûlé des pneus dans les rues. L’opposition a remis ça à la place de l’indépendance le vendredi dernier. Beaucoup de blessés, dont des journalistes, ont été déplorés. Des bombes lacrymogènes sont tombées dans la ‘’Zawiya’’. El Hadji Malick Sy. « Cette profanation » a eu le don d’irriter les occupants des lieux et des fidèles Tidiane qui ont posé des actes de violences à travers le pays
On a frôlé la catastrophe de la semaine à Ngueniène, près d’une centaine de kilomètres de Dakar, ville natale du socialiste Ousmane Tanor Dieng, candidat de la coalition Bennoo Ak Tanor. Le cortège du président sortant Abdoulaye Wade a été accueilli par des brassards rouges et des projectiles. Si le candidat des Forces alliées ( Fal 2012) est sorti indemne, la vitre latérale de sa voiture 4X4 a volé en éclats et un membre de son parti a été blessé à l’arcade sourcilière . Il n’en fallait pas plus pour provoquer l’ire de Goorgui (le vieux) qui a taxé Ousmane Tanor Dieng de fasciste et les habitants de la localité de sauvages.
Cette semaine, qui va boucler la boucle de la campagne électorale s’annonce houleuse, avec de chaudes empoignades en perspective.
Moussa CAMARA (à Dakar)
Article écrit le vendredi 17 février 2012

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