jeudi 26 avril 2012

Nouveau gouvernement du Mali : Place aux technocrates !


Fin de suspense ! Attendue depuis une depuis près d’une dizaine de jours  après la nomination  de l’astrophysicien Cheick Modibo Diarra à la Primature, la liste du nouveau  gouvernement  a été dévoilée hier matin.  Le nouvel attelage  gouvernemental est riche de 24 portefeuilles ministériels contre 32 pour le défunt régime.  Les nouveaux ministres ont la particularité d’être des gens ‘’neufs’’ pas connu du grand public et  n’ayant pas figuré dans les gouvernements des 20 dernières années.  Black-out total sur les hommes politiques. Bienvenue aux  technocrates.
Les militaires se sont taillés 3 postes ministériels, et non des moindres. Il s’agit du portefeuille de Défense et des Anciens Combattants occupé par le colonel-major Yamoussa CAMARA, celui de la Sécurité intérieure et de la Protection civile revient au Gal Tiéfing Konaté et enfin le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire échoit au colonel Moussa Sinko COULIBALY, chef de cabinet du président du CNRDRE.  Trois ministères sont détenus par les femmes dont celui  de l’Artisanat, De la Culture et du Tourisme.
Le nouveau gouvernement  suscite un engouement certain chez les populations, déçues par les politiques,  qui voient en elle une constellation d’hommes intègres  et  compétents capables de nettoyer les  ‘’écuries maliennes’’. On peut citer exemple  le nouveau ministre  de la Justice, Garde des Sceaux, le jeune Malick Coulibaly  dont la démission de la magistrature, en 2008 pour ne pas cautionner une injustice,  avait été  saluée même au delà  des frontières du pays, ou encore Hamadoun Touré, le ministre de Communication, de la Poste et des Nouvelles Technologies, porte-parole du gouvernement qui est un journaliste chevronné diplômé du CESTI (1976, 4ème promotion) et anciennement porte-parole de l’ONU en Côte d’ivoire.
A contrario, le réveil a été brutal pour les hommes politiques,  qui crient à la trahison. Pour la classe politique, la formation du nouveau gouvernement jure avec l’article 6 de l’accord-cadre qui stipulait la formation d’un gouvernement d’union nationale.  En tout cas, la partie ne sera pas de tout repos  pour l’équipe de l’homme de la NASA. Elle doit urgemment résoudre deux équations. Il s’agit de celle du Nord-Mali aux mains des rebelles du MNLA et des  islamistes de  Ansar Dine et de Aqmi.  Avant de s’atteler à  l’organisation d’élections  libres et transparentes. Du pain sur la planche.

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