La surprise du chef. Ainsi peut-on qualifier le scrutin d’hier qui, en se déroulant dans une atmosphère empreinte de sérénité et sans incident tout en drainant plus d’électeurs que les autres scrutins, aura été le meilleur du pays. De bon augure pour la sortie de crise. Historique ! Le premier tour de l’élection présidentielle de ce dimanche 28 juillet l’aura été. Meilleur scrutin de l’histoire politique contemporaine du Mali. Elle l’aura également été de l’aveu même du président de transition, Dioncounda Traoré, venu accomplir son devoir civique hier au bureau de vote du lycée Mamadou Sarr dans le quartier populaire de Lafiabougou, en commune IV du district de Bamako. L’impression présidentielle ne peut être démentie au regard de la ferveur et l’engouement sans précédent dont ont fait montre les Maliens en cette journée dominicale devant les bureaux de vote du pays dès l’ouverture du scrutin à 8 heures jusqu’à la fermeture à 18 heures. Les longues files devant les bureaux de vote étaient assez révélatrice de cette ferveur électorale qui s’est spontanément emparée des électeurs maliens. Les milliers d’observateurs nationaux et internationaux déployés à travers le pays ne pouvaient agréablement qu’être surpris par la démonstration de force des Maliens. Le Mali est donc parti pour réaliser le meilleur taux de participation à une élection depuis son indépendance en 1960, aussi surprenant que cela puisse paraître dans un contexte de crise. Du coup Les Maliens ont fait mentir du coup les oiseaux de mauvais augure et autres Cassandre qui parlaient d’un scrutin précipité, de tous les dangers. Et ont fait un pied de nez aux jihadistes du Mouvement pour l’unicité du jihad en Afrique de l’ouest(Mujao) qui avaient menacé de frapper dans les bureaux de vote. Pari tenu donc par les autorités de transition qui ont mis un point d’honneur en réussissant un scrutin calme et sans incident et apprécié de tous. Défi relevé par les Maliens par la mobilisation extraordinaire d’hier qui traduit, au-delà des apparences, la volonté de prendre leur en main en élisant un président qui réponde à leurs aspirations profondes. Bref le Mali montre ainsi, si besoin est, qu’il peut tel phœnix renaître de ses cendres après avoir été fortement ébranlé par une crise sans précédent. Les résultats seront connus officiellement le vendredi. Nous osons espérer que les candidats en lice paieront leur écot en acceptant les résultats sortis des urnes conformément à l’esprit du code de bonne conduite signé par la plupart d’entre eux. En tout cas la réussite du processus électoral passera par cela. NB: Cet article a été rédigé au lendemain de la tenue du premier de la présidentielle du 28 juillet 2013
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